13-02-2025 Une méthode innovante pour la gestion durable de la Perdrix rouge

Dans le cadre du GIC Hers-Ariège, où la chasse de la Perdrix rouge est actuellement fermée, le projet Perdigal a été lancé pour renforcer durablement les populations locales de cette espèce emblématique. Ce projet repose sur des actions concrètes menées par les chasseurs : des aménagements en faveur de son habitat et un suivi sur le terrain pour évaluer les résultats.
En septembre dernier, 25 Perdrix rouges nées en volières en milieu naturel ont été relâchées sur les communes de Cintegabelle, Mauvaisin et Calmont, dont 5 jeunes et 1 adulte équipés de balises GPS. L'objectif ? Vérifier si l'élevage en volière naturelle améliore leur capacité à survivre en milieu sauvage, notamment pour se nourrir, éviter les prédateurs et s'adapter à l'environnement.
Un suivi GPS pour comprendre leur adaptation
Juste après le lâcher, le signal de 5 des 6 perdrix équipées a été perdu après un suivi de 23 heures à 3 jours. Plusieurs raisons expliquent cela : prédation, perte des balises ou soucis techniques. Ce sont des aléas fréquents lorsqu'on travaille sur des animaux en milieu naturel.
Bonne nouvelle : un individu est toujours suivi après plus de 130 jours ! Grâce à des pièges photo, nous savons qu'il évolue au sein d'une compagnie de 5 autres perdrix issues de la même volière, preuve qu'il s'est bien intégré après le lâcher.
Des premiers résultats prometteurs
Le projet compare le comportement de ces perdrix élevées en volière avec celui d'individus sauvages. Pour cela, la FDC31 s'appuie aussi sur des données d'un précédent projet, Corribior, qui a permis de mieux comprendre l'utilisation des habitats par la Perdrix rouge en période de reproduction.
- Taux de survie : Le suivi photographique associé aux observations de terrain confirme un taux de survie d'environ 50 %, bien supérieur aux 5 % observés pour des perdrix d'élevage traditionnel (source OFB).
- Domaines vitaux : La taille des domaines vitaux des jeunes perdrix élevées en volière naturelle est similaire à celle des perdrix sauvages entre septembre et décembre. Comme chez les individus sauvages, ces domaines rétrécissent progressivement au fil des mois, signe de la fidélisation au territoire et de la territorialisation à l'approche de la saison de reproduction.
- Rythme jour/nuit : Le comportement observé est conforme à celui des populations sauvages, avec une activité diurne en lisière de bosquets, de champs ou de haies, et un repos nocturne à découvert dans les champs.
Et la suite ?
Le suivi GPS continue pour obtenir des données précieuses, notamment sur la formation des couples et, si possible, sur l'élevage des jeunes. Grâce à l'implication des bénévoles du GIC, deux nouvelles volières ont été installées pour poursuivre ce projet ambitieux, qui montre déjà des résultats encourageants pour la gestion de la Perdrix rouge.



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