Soutenir une chasse durable, pour le développement d'un loisir en accord avec l'évolution de notre société

Depuis les années 2000, la question du développement durable s'institutionnalise fortement dans le monde cynégétique.

« La chasse doit être reconnue comme une activité légitime, utile et participant du développement durable... Conçue comme pratique raisonnée, donc justifiée, d'exploitation des ressources naturelles renouvelables, la chasse contribue à la restauration de la qualité écologique des territoires ruraux et au rétablissement des liens sociaux harmonieux entre urbains et ruraux » (Scherrer, 2008).

La notion de chasse durable repose sur 3 piliers, économique et social, articulées avec l'impératif écologique.

Le code de l'environnement dans son Livre IV « Patrimoine naturel » Titre II : Chasse (Articles L420-1 à L429-40), référence toutes les réglementations qui encadrent les activités cynégétiques (périodes, plan de chasse,...).

La chasse adaptative qui vise à ajuster les prélèvements en fonction de l'état de conservation des espèces chassées, en s'appuyant à la fois sur la concertation des parties prenantes et sur les données scientifiques, a été étendue à l'échelle nationale.

En complémentarité avec nos missions de la gestion de la faune sauvage et de leurs habitats (voir projets présentés dans les autres rubriques), nous vous présentons dans cette partie des projets/études en lien avec des thématiques qui contribuent à une chasse durable.

Nos objectifs :

  • Réduire, maîtriser et valoriser les déchets issus de la pratique cynégétique
  • Encourager la valorisation de la venaison (viande de gibier), favoriser les circuits courts de proximité et de qualité
  • Former et accompagner les adhérents dans leur engagement écologique
  • Investir dans notre rôle de sentinelle sanitaire
  • S'interroger sur la place de la chasse dans nos sociétés du XXIème siècle

Mettre en œuvre des actions qui répondent à l'Article L420 -1 du code l'environnement

La gestion durable du patrimoine faunique et de ses habitats est d'intérêt général.

La pratique de la chasse, activité à caractère environnemental, culturel, social et économique, participe à cette gestion et contribue à l'équilibre entre le gibier, les milieux et les activités humaines en assurant un véritable équilibre agro-sylvo-cynégétique.

Le principe de prélèvement raisonnable sur les ressources naturelles renouvelables s'impose aux activités d'usage et d'exploitation de ces ressources. En contrepartie de prélèvements raisonnés sur les espèces dont la chasse est autorisée, les chasseurs doivent contribuer à la gestion équilibrée des écosystèmes.

La chasse s'exerce dans des conditions compatibles avec les usages non appropriatifs de la nature, dans le respect du droit de propriété.

Compétences mobilisées :

  • Connaissance technique, juridique et scientifique en matière de traitement des déchets, sanitaire, venaison, évolution de la chasse
  • Organisation et diffusion d'informations, formation dans les domaines cités précédemment

Thématiques :

  • déchets
  • sanitaire
  • énergie

Ainsi, la chasse permet la limitation des populations excédentaires de grands ongulés sauvages ce qui permet d'éviter au plan écologique des profondes modifications de la dynamique de la flore forestière et des menaces sur certaines activités économiques comme l'agriculture et la sylviculture. Dans le domaine environnemental, la gestion et la mise en valeur des habitats naturels et de la faune sauvage, mobilisent chaque année l'équivalent de 57 000 emplois temps plein au sein du monde cynégétique. Ce bénévolat des chasseurs représente un don pour la nature, de 1,6 milliard d'euros, qui vient enrichir l'impact économique de la filière.

Au plan économique, la chasse permet de pérenniser, voire de créer des emplois et participe au développement local. Au niveau national, la filière « chasse française » génère chaque année 3,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires et contribue ainsi à l'apport de 2,3 milliards d'euros de valeur ajoutée à l'économie nationale (PIB).

La chasse, principal réseau associatif du monde rural, contribue à la vitalité sociale de territoires ruraux, et au « brassage social » qu'elle permet entre différentes catégories sociales, voire entre urbains et ruraux. La chasse est aussi une pratique faisant partie intégrante de notre patrimoine culturel. L'activité de chasse fait pleinement partie du champ de l'économie sociale et solidaire, de par : la liberté d'adhésion, la gouvernance démocratique, l'accueil de tous les publics (âges, sexes, classe sociale...), l'ancrage local, ou encore l'utilité sociale des projets menés (vecteur de cohésion sociale).

L'idée des services rendus par la chasse est désormais fréquemment suggérée, y compris par les textes officiels : « La Directive « Oiseaux » reconnaît pleinement la légitimité de la chasse aux oiseaux sauvages en tant que forme d'utilisation durable. La chasse est une activité qui fournit des bénéfices sociaux, culturels, économiques et environnementaux significatifs en différentes régions de l'Union européenne. (Guide interprétatif pour une chasse durable dans le cadre de la Directive « Oiseaux »)