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21-02-2023 Projets photovoltaïques : oui, mais pas n'importe où et n'importe comment.

Projets photovoltaïques : oui, mais pas n'importe où et n'importe comment.

Nous l'affirmions dans notre dernière gazette annuelle et la tendance se confirme en ce début d'année : les politiques, nationale et régionale, en matière de développement d'énergies renouvelables conduisent à l'émergence de projets de centrales photovoltaïques au sol ou flottantes un peu partout sur le département. D'après nos sources, environ 1 000 hectares de panneaux solaires seraient actuellement à l'étude, soit le double de la surface déjà implantée en Haute-Garonne...

Protéiformes, ces projets s'invitent dans nos campagnes, recouvrant champs, bois et friches, chassant le gibier de ses habitats et nos adhérents de leurs territoires. Certains parcs agrivoltaïques, non clôturés, sous lesquelles des cultures céréalières seront maintenues, posent la question de l'indemnisation des dégâts occasionnés par le grand gibier. D'autres, entièrement clôturés, ne permettent déjà plus ni au gibier ni aux chasseurs de se déplacer librement sur le territoire ; fait d'autant plus cocasse lorsque l'on sait que le gouvernement vient de faire adopter une loi visant le démantèlement des enclos de chasse en invoquant le maintien des continuités écologiques du gibier... Une même salle : deux ambiances !
Ces projets s'étendent également aujourd'hui aux lacs, où oiseaux comme huttiers se voient expulsés d'anciennes gravières, et peu importe que certains de ces plans d'eau soient renaturés depuis longtemps.

Si le législateur impose aux exploitants de réduire et de compenser leur impact sur les espèces remarquables, force est de constater que le gibier et les activités de chasse passent souvent à la trappe. Planter une haie autour du parc, laisser la végétation repousser sous les panneaux ou bien y faire pâturer des chevaux et des moutons, sont souvent les seules réponses apportées par ces industriels. À moins que la Fédération ne s'en mêle.

Face au développement anarchique et tous azimuts de ces projets, à leurs conséquences pour notre activité et pour nos adhérents, et à la faiblesse des mesures compensatoires généralement proposées, les administrateurs de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Haute-Garonne ont décidé de réagir en adoptant une ligne politique ferme et sans équivoque. Décrétant que la transition énergétique départementale ne se fera pas au détriment de la biodiversité et de la pratique de la chasse en Haute-Garonne, le Conseil d'Administration a décidé à l'unanimité que la FDC 31 ne serait favorable qu'aux projets d'énergie renouvelable dont les porteurs acceptent de travailler avec ses services à l'identification des impacts sur les activités de chasse et sur les espèces gibiers, et qui mettent en place des mesures jugées suffisantes par ses services et par ses adhérents.

Tout porteur de projet qui acceptera cette proposition se verra accompagné par la FDC pour la mise en place de mesures adaptées au maintien de la faune sauvage et équitables pour les adhérents territoriaux concernés. Dans le cas contraire, la Fédération usera des moyens à sa disposition pour que n'aboutissent pas en l'état des projets si peu soucieux de leur impact sur la biodiversité, sur la culture et sur les pratiques locales.

Les règles sont posées.

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