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11-05-2021 Une étude pour réintroduire le chamois

Une étude pour réintroduire le chamois

On croise désormais de plus en plus souvent sa route. Que ce soit sur l’Aubrac, dans les gorges de la Truyère ou même dans la vallée du Lot ou bien encore dans le sud Aveyron. D’ailleurs, cela fait plusieurs années que des chamois séjournent plus ou moins longtemps dans le département. En fait, de mémoire de technicien cynégétique, ces 15 dernières années, il ne s’est pas passé une année sans qu’il soit fait état d’au moins un contact avec l’espèce sur le département.

Loin d’être pléthoriques, les effectifs sont estimés à moins de 10 individus. Tout du moins, à ce jour, 5 sujets sont connus et sont assez régulièrement observés. Rendons à césar, on doit le retour du chamois aux chasseurs. Tout d’abord, à la Fédération des Chasseurs du Cantal. Les chasseurs cantalous, ont en effet vers la fin des années 70 réintroduit l’espèce sur la zone du Puy Mary. Puis, plus proche de nous dans le temps la Fédération Départementale des Chasseurs de la Lozère a elle aussi procédé avec succès à la réintroduction du Chamois. Aussi, c’est tout naturellement que des individus en provenance de la Lozère ou du Cantal séjournent ou traversent le département, allant pour certains jusqu’à s’établir dans le Tarn voisin. De même, le Gard voit régulièrement des individus lozériens investir les Cévennes.

Conscientes de ce retour naturel, les trois Fédérations Départementales des Chasseurs de l’Aveyron, du Gard et du Tarn ont décidé de porter un projet d’étude concernant la possibilité de renforcer les populations existantes. Mélanie Contoux a d’ailleurs été embauchée par ces 3 mêmes Fédérations pour mener à bien cette analyse dont le résultat présidera à la possibilité ou non de lâcher des chamois. Comme le souligne le Président Authier : « il s’agit d’une étude de faisabilité. Nous souhaitons prendre le pouls du territoire. Quoi qu’il en soit, le retour du chamois est amorcé et il se fera. D’ailleurs, tôt ou tard, nous enregistrerons les premières naissances. L’idée c’est de voir comment nous pouvons donner un coup de pouce à la nature ».

C’est ainsi que Mélanie va rencontrer tous les acteurs du territoire des 3 départements concernés et étudier les paysages susceptibles de profiter à l’espèce. Le Chamois est un alpiniste, un pro de la varappe et il ne respire bien que dans les territoires très accidentés ou la roche défie la gravité. Comme l’écrivait si justement Jule Verne dans l’île mystérieuse : « les animaux qui fréquentaient ces hauteurs devaient nécessairement appartenir à ces races, au pied sûr et à l'échine souple, des chamois ou des isards. » En effet, les gorges encaissées, les escarpements rocheux sont son domaine de prédilection.

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