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11-06-2020 Les chasseurs veillent au grain pour les perdrix

Les chasseurs veillent au grain pour les perdrix

Favoriser le retour de la perdrix rouge, c’est tout un programme. Cela, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron le sait bien. Aussi, avec le l’appui de l’Office Français de la Biodiversité, les chasseurs ont défini des territoires où l’espèce pourrait se développer aux vues des potentialités du milieu. Pour commencer, en guise de test, il a été décidé de travailler sur le causse Comtal et ses abords.

Certes, la Fédération n’en est pas à son coup d’essai et grâce aux soutiens des sociétés de chasse locales, elle espère bien réussir un coup de maître. Cent fois sur le métier, tu remettras ton ouvrage ! Aussi, tout le monde met la main à la patte et les aménagements en faveur de l’oiseau se multiplient.

Pour favoriser la perdrix, on doit penser d’abord « habitat » et bien sûr penser « insectes ». Autant dire que les chasseurs ne font pas les choses à moitié : cultures faunistiques, plantation de haies, mise à jour de pierriers, réouverture d’espaces embroussaillés, creusement de mares, création de nourrisseurs rien n’est laissé au hasard avant l’arrivée des reproducteurs.

Aussi, à la Gachoune, sur la commune de Sébazac- Concourès, les chasseurs se sont donnés rendez-vous pour fabriquer des nourrisseurs. Du fer à béton, du grillage solide, un bidon, quelques soudures, un toit et le tour est joué. Pas moins de 32 nourrisseurs vont être ainsi créés. 9, ont déjà été réalisés par les chasseurs de la société de chasse de Sébazac–Concoures et sont prêts à être installés. Le raisonnement est simple. Il faut aider les jeunes oiseaux qui vont être lâchés. Aussi, les agrainoirs vont leur permettre de trouver une nourriture complémentaire. Comme chaque agrainoir sera accompagnée d’une petite mare, l’abreuvement sera aussi assuré. Les chasseurs le savent bien si l’objectif principal est de soutenir les perdrix, toutes les espèces de petite faune pourront profiter des aménagements.

Comme l’explique le Président Jean-Pierre Authier : « nous envisageons l’environnement d’une manière globale, quand nous plantons une haie, creusons une mare ou bien quand nous remontons des murs de pierres sèches nous savons que ces aménagements vont profiter au gibier, mais aussi à tout un cortège d’espèces qui ne sont absolument pas chassées. Et c’est tant mieux. Les chasseurs agissent. Nous ne faisons pas de l’écologie avec des cannes à selfies ».

Toutefois, la vision holistique a ses limites et que les esprits chagrins se rassurent, les nourrisseurs ne profiteront pas au grand gibier. Le fer à béton, le treillis et les soudures, c’est justement pour éviter que quelques sangliers gourmands n’enlèvent le pain de la bouche des perdrix.

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