13-02-2018 A La Bastide l’Evêque, Patrick Tremollet « Champion de France », encore et toujours au sommet de son
Pour un chasseur de lièvre au chien courant, la simple évocation du nom de Patrick Tremolet appelle bien des superlatifs. Le plus souvent on entend dire « … lui, c’est impressionnant comme il tourne, et en plus cela fait des années que cela dure… ».
Il faut dire que Patrick Tremolet avec sa meute de Beagles a tout gagné. Il y a deux ans il gagne le droit de participer à la coupe d’Europe du Beagle et la remporte. Cette année il signe le titre de champion de France en Brevet sur lièvre toute race de chiens confondue. Rien n’arrive par hasard, l’homme est un passionné qui travaille dur pour y arriver. Aussi, quand on lui parle de ses chiens, il est intarissable. Sa meute, c’est aussi sa souche. Il fait naître, élève et entraine ses propres chiens. D’ailleurs, il les accompagne dans toutes les étapes de leur vie d’apprentissage et bien évidemment à l’issue de ce travail, les résultats sont là.
Si l’on devait brosser le portrait de ses associés, on dirait certainement que le Beagle est un chasseur né qui donne la pleine mesure de son art lorsqu’il chasse en meute. C’est un chien qui travaille en groupe et qui travaille pour le groupe. C’est un chien magnifique (surtout dans la variété tricolore) qui nous vient d’Angleterre, reconnu pour être un chasseur polyvalent le Beagle sait aussi se faire spécialiste. Les beagles de Patrick Tremollet sont d’ailleurs totalement créancés sur le lièvre. C’est-à-dire que lorsqu’ils croisent la voie d’un Renard, l’odeur d’un chevreuil ou qu’ils observent un lapin qui détale au loin et bien ils n’en ont cure. Ils cherchent le lièvre un point c’est tout. D’ailleurs, le Beagle serait un peu têtu, il faut bien qu’il ait quelques défauts.
Mais revenons au dernier titre de Patrick Tremollet. Nous sommes dans le Tarn à Mondurausse, les 6 beagles de Patrick sont découplés peu avant 8 h 00, très vite ils font un magnifique rapproché. Traduisez qu’ils trouvent l’odeur d’un lièvre, remontent à la source de l’émanation et lèvent le capucin. Ils vont alors le suivre sans le perdre pendant 1 h et demie. Toutes les astuces développées par le lièvre pour semer les chiens vont s’avérer vaines et à l’issue du temps règlementaire Patrick n’aura plus qu’à stopper ses chiens et laisser le lièvre poursuivre sa route.
Vous l’aurez compris, point de fusil. Ici, on parle d’une chasse « au bâton ». Patrick Tremollet pratique une chasse « no kill » où le chasseur a pour unique récompense la vision du travail des chiens qui ne doivent pas perdre la trace du lièvre et la symphonie orchestrée des aboiements de la meute que les chasseurs avertis savent traduire minute par minute, son par son.
Patrick Trémolet se trouve à droite sur la photo
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