Afin de garantir la qualité de la venaison mise sur le marché, un arrêté ministériel de 2009 a rendu obligatoire l'examen initial et la recherche de larves de trichine.
L'objectif des Fédérations de Chasseurs étant de former un réseau de chasseurs apte à pratiquer un examen initial de la venaison destinée à un repas de chasse ou à la vente, conformément à la législation en vigueur
Une formation... pour qui ?
La formation des chasseurs est obligatoire pour apprendre à réaliser l'examen initial du gibier, permettant de distinguer « le normal du douteux ». Ainsi, cette formation est obligatoire pour les chasseurs :
- qui commercialisent leur gibier sur le marché local
- qui commercialisent leur gibier à des négociants ou ateliers de traitement
- qui cèdent le gibier pour un repas de chasse ou un repas associatif (club sportif ou autre).
Rappelons que tous les chasseurs se trouvant dans l'une de ces situations ne doivent pas forcément être formés. Il suffit d'une personne formée par équipe de chasseurs ou sociétés de chasses concernées.
Une formation... pourquoi ?
La formation des chasseurs à l'hygiène alimentaire n'est pas une formation visant à faire de nos chasseurs des vétérinaires, ni même des techniciens vétérinaires, c'est :
- une formation pour permettre au chasseur de distinguer le normal de ce qui ne l'est pas
- permettre au chasseur d'effectuer un « tri sélectif » du gibier chassé et, au moindre doute, de « passer le témoin » à un vétérinaire
- une formation courte, à partir d'un matériel pédagogique sur support audio-visuel élaboré par des vétérinaires et validé par le ministère de l'agriculture
- donner une « culture » hygiénique et sanitaire et de bons réflexes aux chasseurs
Modalités d'inscription
Objectifs : Acquérir les connaissances en matière de pathologies animales pour être capable de déterminer si un gibier est propre à la consommation.
Déroulement :
- Réglementation et modalité de cession ou vente de la venaison
- Technique d'éviscération et de prélèvement pour recherche de Trichine sur le sanglier.
- Notion d'anatomie, de pathologie, d'hygiène et de gestion des déchets issue des carcasses de gibier.
Infos pratiques :
La formation se déroule un soir en semaine, elle dure environ 2h30 et a lieu au printemps.
Les inscriptions ne peuvent se faire que par l'intermédiaire du titulaire du droit de chasse ou le responsable de l'équipe de chasse en battue.
Age requis : 16 ans.
Nombre de places : 40.
Lieu : Agence de Bédarieux de la FDC34
Tarifs : formation gratuite.
Intervenants : FDC34
Contact : Nicolas PUECH (FDC34), tél. : 04.67.97.89.85/ 06.89.89.65.87
Inscription :
- Pour vous inscrire, cliquer ici pour télécharger le formulaire d'inscription
La sérothèque
Sous l'égide de la Fédération Nationale des Chasseurs, la FDC 34 participe depuis 2012 à la constitution d'une sérothèque nationale à partir de prélèvements réalisés sur des animaux sauvages tués à la chasse dans le département de l'Hérault.
Une convention a été passée entre la FNC, la FDC 34 et le Conseil Département de l'Hérault dont dépend de Laboratoire Vétérinaire de Montpellier. Cette convention défini les rôles et les obligations de chacun des partenaires en matière de réalisation, de droits de propriété et de conservation des prélèvements.
Une sérothèque, c'est quoi ?
Une sérothèque est une collection de sérums de plusieurs espèces animales, couvrant plusieurs années et sur plusieurs territoires.
Dans le département de l'Hérault, les espèces gibiers faisant l'objet de prélèvements pour la sérothèque sont le sanglier, le chevreuil, le cerf, le mouflon et le renard.
Créer une sérothèque consiste à prélever des échantillons de sang, à les centrifuger et à congeler le sérum obtenu. En même temps que sont prélevés les échantillons de sang, un morceau de rate est également recueilli et congelé.
La sérothèque permet de disposer de matériel biologique toujours disponible, pour pouvoir conduire des recherches scientifiques à tout moment. Ces prélèvements peuvent servir notamment à faire avancer les connaissances au travers d'étude scientifiques sur des pathologies de la faune sauvage.
La sérothèque n'a de valeur que si elle collectionne des échantillons sur plusieurs années.
Pour réussir une telle opération, le réseau des chasseurs est incontournable et précieux.
Sérothèque, mode d'emploi
Le prélèvement s'effectue sur un animal tué à la chasse soit sur le lieu de la mise à mort soit au rendez-vous de chasse au moment de l'éviscération.
Chaque préleveur dispose de kit de prélèvement, de carton d'envoi et de colissimo fournis par la FDC34. Le kit de prélèvement comprend un tube pour recueillir le sang, un flacon pour contenir le morceau de rate, une fiche de renseignement pour récolter des informations sur l'animal prélevé et un sachet plastique étanche équipé d'un papier absorbant pour éviter les écoulements lors du transport.
Le prélèvement est ensuite envoyé par voie postale en colissimo à destination du Laboratoire Département Vétérinaire de Montpellier par le chasseur « préleveur » à l'aide du carton d'envoi.
Au laboratoire se déroule la centrifugation du sang puis la congélation du sérum et du morceau de rate à -80 °c.
Utilisation des prélèvements
Depuis quelques années, nous constatons que la situation sanitaire de la faune sauvage intéresse d'autres acteurs que le monde cynégétique. Grippe aviaire, Fièvre catarrhale, Tuberculose bovine, Peste porcine, maladie d'Aujeszky, etc... ; la faune sauvage est parfois mise en cause lors de l'apparition de problèmes sanitaires sur les élevages domestiques, mais aussi chez l'homme.
En 2021, la sérothèque de l'Hérault a été choisie pour participer à une étude sur la Fièvre Hémorragique de Crimée-Congo. Cette maladie est liée à la présence de la tique rayée Hyalomma marginatum dans plusieurs départements du sud de la France dont le département de l'Hérault. Les sérums issus des prélèvements sanguins de la sérothèque vont être utilisés pour rechercher la présence d'anticorps de cette maladie potentiellement transmissible à l'homme.
Intéressé pour réaliser des prélèvements ?
N'hésitez pas à nous contacter directement !