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15-02-2023 Trichine: Le point avec le laboratoire vétérinaire départemental

Trichine: Le point avec le laboratoire vétérinaire départemental

Article et photo de la DDM

Mme Christine Tequi, Présidente du Conseil départemental aux côtés de Mr Jean-Luc Fernandez et de Mme Lemaire Meyer, Directrice du Laboratoire Vétérinaire Départemental de l'Ariège

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Après la découverte de deux cas de la maladie sur des sangliers, en janvier dans le département, le Laboratoire vétérinaire départemental a tenu à rassurer les consommateurs.

« On est le seul département qui teste autant. » Dès le début de son intervention, Mylène Lemaire, la directrice du Laboratoire vétérinaire départemental de l'Ariège (LVD 09), se félicite du travail de ses équipes en matière de lutte contre la trichinellose.
Un domaine dans lequel le département est précurseur : depuis 2007, 37860 sangliers ont en effet été contrôlés par les autorités sanitaires, ce qui a permis la découverte de neuf cas positifs. Un rendement dix fois supérieur à la moyenne nationale puisqu'en Ariège, 60 % des bêtes chassées sont soumises à examens avant leur consommation, contre 6 % dans toute la France.
Un effort jugé « conséquent mais indispensable » par Christine Tequi, la présidente du conseil départemental, et qui a permis en janvier 2023 la découverte de deux nouveaux cas, à Auzat et à Ustou. Pour ce dernier, l'endroit est plus surprenant, confie Jean-Luc Fernandez, président de la fédération de la chasse de l'Ariège, « on n'a jamais rien eu dans le Couserans. D'habitude, on les trouve plus dans la haute Ariège, sur la limite frontalière ». Cette localisation s'explique par la proximité avec l'Andorre, où la trichinellose est un problème récurrent. Ce qui pousse le laboratoire et les chasseurs à prioriser les analyses dans les zones montagneuses.

Au-delà d'un point sur la situation concernant la trichinellose, Mylène Lemaire voulait se servir de cette rencontre pour promouvoir l'action conjointe de ses services avec les chasseurs. « C'est important de le mettre en avant », souligne-t-elle, une idée partagée par son homologue de la chasse, Jean-Luc Fernandez.

Sur le terrain, ce partenariat se concrétise depuis 2007 par l'envoi de langues de sanglier après les sessions de chasse pour qu'elles puissent être analysées. Les tests ont lieu au Laboratoire vétérinaire départemental le lundi et le jeudi, et si aucune nouvelle n'est donnée dans les trois jours, c'est que la viande est bonne à la consommation.
Une coopération qui a un coût pour la fédération : « En cinq ans, ce sont 130000 euros qui ont été payés par les chasseurs pour assurer la sécurité alimentaire. On se doit d'être responsable car on fournit beaucoup de monde ».

Comment éviter la contamination??

La trichinellose est due un ver qui se fixe sur les muscles. La maladie est transmissible à l'homme, par l'ingestion de viande de sanglier ou de tout autre animal qui peut être porteur. Les premiers symptômes qui se manifestent chez l'homme se découpent en deux phases : une première digestive, avec des nausées et des diarrhées ; et une seconde, plus grave, où les larves vont se fixer sur les muscles et se développer, ce qui va provoquer des douleurs, voire des troubles cardiaques ou neurologiques, et ce pour toute la vie.
À ce jour, aucun traitement n'existe. Le seul moyen d'éviter la contamination reste de faire cuire à cœur sa viande à 70° C pour tuer les bactéries. Même si à ce jour, grâce au contrôle du LVD 09, aucun cas sur l'homme n'a été répertorié en Ariège.

Kellian Dubois (DDM)

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