Retour aux actualités

29-06-2020 La vérité sur les chasses traditionnelles

La vérité sur les chasses traditionnelles

Cher(e)s ami(e)s,

Les médias toujours très prompts à diffuser les tribunes et autres propositions de loi anti-chasse passent étonnamment à côté de celles qui nous soutiennent.

Afin de vous informer beaucoup mieux que d'autres ne le font (ils se reconnaîtront ), vous trouverez ci-après la tribune signée par 100 parlementaires en faveur des chasses traditionnelles.

Vous trouverez également une note relative à la vérité sur les chasses traditionnelles.

 Des traditions culturelles ancestrales

-      Les chasses traditionnelles des alouettes, des grives, des merles et des vanneaux font partie du patrimoine cynégétique des départements concernés.

-      Elles nécessitent beaucoup de temps et d'habiletés techniques de la part de chasseurs passionnés.

-      Ce sont des chasses qui ne donnent lieu qu'à de très faibles prélèvements qui n'ont aucune incidence sur l'état de conservation des populations concernées.

Une sélectivité des prélèvements

En cas de capture accidentelle d'espèces non autorisées, les chasseurs peuvent sans difficulté les relâcher car les systèmes de pièges n'occasionnent pas de souffrance inutile et les grives et les merles capturés vivants sont conservés avec soin.

Des quotas de prélèvements strictement calculés.

-      Ces quotas sont une dérogation spécifique de la Directive validée par la jurisprudence dès lors que ces prélèvements sont limités à 1% de la mortalité annuelle des populations sources et que ceux-ci sont opérés au titre d'une tradition (dont les modalités sont variables selon les départements) et dans des conditions strictement contrôlées.

-      Les dernières estimations disponibles démontrent, y compris pour le vanneau huppé et l'alouette des champs, que ces quotas sont tout à fait conformes à ce seuil de 1%.

Une influence nouvelle sur l'état de conservation des espèces

-      L'impact de ces quotas demandés sur l'état de conservation des espèces est de fait négligeable puisque le critère du 1% a été établi par l'Union Européenne pour respecter cette condition.

-      La « chasse », comprise comme un système, c'est-à-dire l'ensemble des prélèvements ajouté aux actions de conservation menées par les chasseurs,  peut s'avérer davantage durable, même pour des espèces en déclin, que l'absence de chasse.

-      La valeur de 1% servant de calcul des quotas de prélèvements a été considérée par les scientifiques du Comité Ornis comme insignifiante, sans impact sur la dynamique des populations d'oiseaux.

-      La notion de neutralité sur l'état de conservation ou sur la reconstitution des populations est donc respectée de fait et apporte la garantie nécessaire.

-      Le critère du 1% est suffisant en soi pour justifier du caractère judicieux, sans avoir à considérer en plus les tendances ou états de conservation des espèces.

Comme tout acte de prédation, des captures aléatoires

-      Le caractère aléatoire et éminemment variable des migrations d'une année à l'autre est la justification naturelle évidente de la non- réalisation des quotas.

-      De plus, la sous-réalisation des quotas est davantage une conséquence des contraintes qui s'imposent à  l'installation des postes de chasse ainsi que de la répartition des quotas entre postes que d'une désaffection des chasseurs pour cette chasse.

Une chasse très réglementée avec des contrôles des prélèvements

-      Les lieux où sont pratiquées les chasses traditionnelles sont tout à fait connus et accessibles aux agents chargés de la police de la chasse. Les chasseurs renseignent leurs prélèvements quotidiennement et la traçabilité des opérations est assurée par la tenue d'un carnet individuel qui est rendu aux FDC annuellement et dont les DDT assurent le suivi.

-      La réglementation est très stricte et les arrêtés d'ouverture très détaillés dans les règles qui s'imposent aux chasseurs (longueur des bâtons ou hauteur de ceux-ci par exemple pour les gluaux).

-      Il est difficile de reprocher aux chasseurs une éventuelle insuffisance de contrôles de la part des services de l'Etat.

-      La médiatisation de faits ponctuels de braconnage ne peut pas constituer un argument sérieux pour envisager d'interdire une activité. Interdit on la conduite sous prétexte que certains ne respectent pas le code de la route ?

-      La Commission Européenne a déjà fixé un cadre respecté par les chasseurs français. Ainsi, le Guide de la Commission sur la chasse réalisé en 2008 mentionne dans son point 3.5.51 que la sélectivité peut être assurée par la compétence et l'expérience du chasseur, le relâcher sans dommages des oiseaux non-cibles capturés vivants.

Une jurisprudence  favorable aux  chasses traditionnelles françaises

-      La Cour de justice de l'Union européenne avait déjà jugé compatible le régime de l'emploi des gluaux tel que fixé par l'Etat français dans  son arrêt du 27 avril 1988. Notamment, cet arrêt retenait que les dispositions françaises ne méconnaissaient pas la condition tenant à l'« exploitation judicieuse de certains oiseaux en petite quantité », eu égard au caractère très précis du dispositif prévu.

-      La décision  du Conseil d'Etat du 24 décembre 2018 (rejetant le référé de la LPO et de One Voice contre la tenderie du vanneau et du pluvier) a été l'occasion pour le juge français de rappeler que cette pratique « n'est susceptible d'entrainer qu'un prélèvement très modeste sur la population de vanneaux huppés et de pluviers dorés qui n'est pas de nature à porter une atteinte suffisamment grave à la protection complète de ces espèces. »

Pas plus de souffrance des oiseaux capturés par matoles, pantes ou gluaux que lors des opérations de baguage

-      L'intérêt du chasseur est précisément de procéder rapidement et avec le moins de stress possible à cette opération qui nécessite un réel savoir-faire.

-      La capture des alaudidés et des turdidés  par cette technique traditionnelle ne fait pas davantage de dégâts vis-à-vis de ces espèces que la technique de baguage des oiseaux pratiquée par les membres du Muséum.

-      Le protocole du CRBPO et du Muséum prévoit en effet l'obligation pour les bagueurs de déclarer les cas de mortalité accidentelle, ce qui atteste qu'aucun procédé de capture ne peut s'avérer indemne à 100%.

-      Remettre en cause la capture par les matoles, les pantes ou les  gluaux risquerait de mettre en évidence les mêmes questionnements pour le baguage à des fins de suivi ornithologique.

La très décriée chasse aux gluaux n'est que de la capture

-      Le but des chasseurs au gluau n'est pas de tuer les oiseaux pris sur le coup, mais, bien au contraire, de les maintenir vivants et en bonne santé, pour s'en servir d'appelants.

-      Ils seront relâchés soit immédiatement après la capture, soit en fin de saison. Seuls les meilleurs chanteurs sont conservés d'une année sur l'autre dans les meilleures conditions.

-      la LPO soutient que les chasseurs utilisent des colles toxiques ce qui ne repose sur aucune étude empirique menée en France sur des oiseaux capturés au gluau.

-      A contrario une étude conduite par Mathieu Boos sur des lots de grives capturées par des chasseurs, démontre que, contrairement aux hypothèses ayant pu être avancées par la LPO,  la prise en glu et le nettoyage effectués dans les règles de l'art selon les méthodes mises en œuvre par les chasseurs au gluau, n'entrainent manifestement pas de perturbation de la régulation de la glycémie, qui est un indicateur privilégié pour détecter les affections métaboliques dues au stress.

-      Par ailleurs, il n'a été constaté  aucun indice relatif à une altération du plumage des oiseaux capturés.

-      La capture accidentelle d'autres espèces que les grives et les merles est rarissime, et elle donne lieu au relâchement immédiat, le chasseur étant sur place.

-      Selon les retours d'expériences communiqués par les chasseurs, les durées de vie des oiseaux capturés par les gluaux et maintenus en captivité dépassent les 7 ans en moyenne.

Il n'y a pas de solution alternative à la capture des oiseaux à l'aide de gluaux

-      L'élevage des turdidés n'est pas une solution satisfaisante car  il a un coût économique largement supérieur aux captures en nature.

-      On ne voit pas en quoi pour un oiseau vivre sa vie en captivité serait « moins dommageable » (selon l'expression de la Commission) que vivre libre jusqu'à sa capture, même si celle-ci peut lui occasionner un stress minime et ponctuel de quelques minutes.

-      L'élevage n'est ni dans la tradition, ni dans la culture des chasseurs provençaux, et seuls les plus fortunés pourraient aller s'approvisionner en Italie où certains élevages existent mais dont la complexité aboutit à des prix prohibitifs de 100 à 300€ par oiseau.

Des études scientifiques conduites en marge de ces chasses traditionnelles

-      Il faut noter que ces chasses, de par les captures réalisées, permettent aussi de réaliser des études scientifiques pour une meilleure connaissance et conservation de ces espèces :

-      Baguage d'alouettes dans les Landes et étude de sa migration : plusieurs publications réalisées grâce à ce programme.

-      Programme de baguage de vanneaux et d'analyses physiologiques (autopsies des spécimens capturés, lecture d'ailes, âge/sexe...) démarré depuis 2017 dans les Ardennes : près de 1200 vanneaux analysés à ce jour et plus de 420 Vanneaux bagués et relâchés.

Le déterrage du blaireau

-      Cette pratique ancienne trouve sa justification dans la nécessité de réguler les populations d'une espèce qui peut causer des dégâts aux cultures agricoles, voire représenter un risque sanitaire (tuberculose bovine)  pour le bétail, mais dont le comportement nocturne et le mode de vie ne permettent pas facilement les opérations de régulation.

-      Il s'agit aussi d'une forme traditionnelle de chasse qui perdure avec 1500 équipages et environ 40 000 pratiquants  qui utilisent des chiens de terrier  spécialisés ou « créancés » et peuvent se voir retirer leur agrément préfectoral en cas d'infraction.

-      La fédération nationale des chasseurs a pris l'initiative, dès 2014, de faire évoluer  la règlementation encadrant cette activité, et un arrêté ministériel du 1er avril 2019 a poursuivi ces adaptations en prévoyant l'obligation de mise à mort immédiate de l'animal capturé et l'interdiction d'exposer l'animal pris à la morsure des chiens.

100 parlementaires signent la tribune de LMR "Le syndrome du pangolin !"

En trois jours seulement, ce sont plus de 100 parlementaires qui ont spontanément soutenu la tribune « Le syndrome du Pangolin ! » rédigée par Eddie Puyjalon et Yves d'Amécourt respectivement élus président et porte-parole du Mouvement de la Ruralité (LMR) ce samedi 20 juin 2020, en réaction à celle des des 62 parlementaires, conduite par Loïc Dombreval contre les chasses traditionnelles (lire le texte).

Cette tribune est une ode à ces savoir-faire, ces arts naturels fruits de nos us et coutumes et de nos traditions. Plus largement elle est un soutien aux usages, aux coutumes locales et à la vie rurale.

Les nombreux conseillers régionaux, conseillers départementaux, maires, élus municipaux, présidents d'associations ou simples citoyens, qui souhaitent s'associer à cette tribune, peuvent le faire sur le tout nouveau site du Mouvement de la Ruralité ( www.lemouvrural.fr ) ou directement sur notre formulaire de soutien en ligne

Le Syndrome du pangolin !

Depuis quelques mois l'agriculture, la forêt et la chasse sont victimes d'attaques de la part de certains médias et de certains élus.

Il y a quelques jours, le député LREM Loic Dombreval a publié une tribune avec 62 parlementaires pour demander "la fin des chasses traditionnelles" (lire le texte). Rien que ça !

En pleine crise du coronavirus, l'abandon des chasses traditionnelles serait, selon les signataires, devenu "urgent", au nom de "la reconnaissance du bien-être animal" et avec "l'exigence éthique que la chasse du XXIe siècle appelle de ses vœux".

« Le monde d'après » par-ci, « le monde d'après » par-là, ils sont tous atteints du « syndrome du pangolin » !

Autant dire que ce groupe de parlementaires ne doit pas bien connaître les « chasses traditionnelles » dont il parle. S'il y a bien un endroit où l'éthique et l'honneur ont un sens, sont mis en valeur, tant pour les animaux que pour les hommes, c'est dans l'organisation des chasses traditionnelles ! S'y ajoutent la convivialité et la mixité sociale qui sont le ciment de la vie rurale que nous souhaitons défendre.

Pour défendre les chasses traditionnelles, il faut reconnaître le principe de subsidiarité. Un député des Alpes ne peut pas juger des traditions locales en Gironde. Un député de Gironde ne peut pas juger des usages dans le Nord. Un habitant des villes ne peut pas, sans les connaître, juger des coutumes d'un habitant des champs. Il en va de la chasse comme de la culture : l'exception doit être la règle ! La nation est une et indivisible, mais elle est diverse et chaque territoire mérite le respect de son histoire, de son patrimoine matériel et immatériel et de son altérité.

Avant de juger, il faut comprendre. Et lorsqu'on a compris, on finit par embrasser des causes que l'on pensait combattre ... C'est le processus que décrit Marcel Pagnol dans "La gloire de mon père". Trouvons donc des passerelles pour faire connaissance plutôt que de diviser le pays en instrumentalisant des caricatures. Informons pour réduire les fractures qui minent le pays. Au lieu de bâtir des murs d'incompréhension, construisons des ponts du savoir. A l'heure où la société française se délite, trouvons de nouveaux ciments pour bâtir la cohésion sociale dont nous avons tant besoin.

Les chasses traditionnelles, ancrées dans les usages locaux, les paysages et les traditions de nos territoires de métropole et d'outre-mer, portent nos valeurs : le respect et la connaissance de la nature, le rôle de l'homme comme acteur de la biodiversité, l'écologie au sens 1er du terme, comme "la science de l'habitat". Nous n'imaginons pas, comme d'autres, la terre sans les hommes ; des hommes, qui, comme les chasseurs, sont acteurs de la préservation du climat, de la biodiversité et de l'environnement, bien plus qu'observateurs ou commentateurs.

Eddie PUYJALON
Président du Mouvement de la ruralité

Yves D'AMECOURT
Porte-parole du Mouvement de la ruralité

Les 100 signataires

Sénateur-trice-s : BAS Philippe (LR-50), BONFANTI-DOSSAT Christine (LR-47), BOUCHET Gilbert (LR-26), BOULOUX Yves (LR-86), BOYER Jean-Marc (LR-63), BRISSON Max (LR-64), BRUGUIÈRE Marie-Thérèse (LR-34), CANAYER Agnès (LR-76), CARDOUX Jean-Noël (LR-45), CHAIN-LARCHÉ Anne (LR-77), CHAUVIN Marie-Christine (LR-39), CHEVROLLIER Guillaume (LR-53), CONSTANT Agnès (LREM-34), COURTIAL Édouard (LR-60), CUYPERS Pierre (LR-77), DE CIDRAC Marta (LR-78), DE LEGGE Dominique (LR-35), DE MONTGOLFIER Albéric (LR-28), DE NICOLAY Louis-Jean (LR-72), DELATTRE Nathalie (UDI-33), DESEYNE Chantal (LR-28), DUFAUT Alain (LR-84), DUPLOMB Laurent (LR-43), DURANTON Nicole (LR-27), ESTROSI SASSONE Dominique (LR-06), EUSTACHE-BRINIO Jacqueline (LR-95), FOURNIER Bernard (LR-42), FRASSA Christophe-André (LR-HF), GINESTA Jordi (LR-83), GRUNY Pascale (LR-02), GUENÉ Charles (LR-52), HUGONET Jean-Raymond (LR-91), IMBERT Corinne (LR-17), LAMURE Élisabeth (LR-69), LANFRANCHI DORGAL Christine (LR-83), LASSARADE Florence (LR-33), LAURENT Daniel (LR-17), LEFÈVRE Antoine (LR-02), LEROY Henri (LR-06), LONGUET Gérard (LR-55), LOPEZ Vivette (LR-30), LUCHE Jean-Claude (UC-12), MANDELLI Didier (LR-,85), MEURANT Sébastien (LR-95), MOGA Jean-Pierre (UC-47), MORHET-RICHAUD Patricia (LR-05), MOUILLER Philippe (LR-79), PANUNZI Jean-Jacques (LR-2A), PRIOU Christophe (LR-44), PUISSAT Frédérique (LR-38), RAPIN Jean-François (LR-62), RETAILLEAU Bruno (LR-85)

Député-es : ABAD Damien (LR-01), BATUT Xavier (LREM-76), BAZIN Thibault (LR-54), BONY Jean-Yves (LR-15), BRETON Xavier (LR-01), BRINDEAU Pascal (UDI-41), BRUN Fabrice (LR-07), CATTIN Jacques (LR-68), CINIERI Dino (LR-42), CORDIER Pierre (LR-08), DASSAULT Olivier (LR-60), DE COURSON Charles  (LT-51), DE GANAY Claude (LR-45), De LA VERPILLIERE Charles (LR-01), DEFLESSELLES Bernard (LR-13), DESCOEUR Vincent (LR-15), DI FILIPPO Fabien (LR-57), DOOR Jean-Pierre (LR-45), FERRARA Jean-Jacques (LR-2A), FURST Laurent (LR-67), GENEVARD Annie (LR-25), GOSSELIN Philippe (LR-50), HUYGHE Sébastien (LR-50), JACOB Christian (LR-77), LACROUTE Valérie (LR-77), LAGARDE Jean-Christophe (UDI-93), LASSALLE Jean (L&T-64), LEVY Geneviève (LR-83), LORHO Marie-France (NI-84), MAQUET Emmanuel (LR-80), MARLEIX  Olivier (LR-28), MENUEL Gérard (LR-10), MOREL-A-L'HUISSIER Pierre (UDI-48), PELTIER Guillaume (LR-41), QUENTIN Didier (LR-17), RAMOS Richard (MDA-45), REISS Frédéric (LR-67), REITZER Jean-Luc (LR-68), SERMIER Jean-Marie (LR-39), SERRE Nathalie (LR-69), TAUGOURDEAU Jean-Charles (LR-49), TEISSIER Guy (LR-13), VALENTIN Isabelle (LR-43), VIALA Arnaud (LR-12), VIGIER Jean-Pierre (LR-43), WOERTH Eric (LR-60)

Député-es européen-ne-s : BELLAMY François-Xavier (LR), HORTEFEUX Brice (LR), SANDER Anne (LR)

LMR - BP 87546 - 64075 PAU CEDEX - 05 59 14 71 71

Partager l'actualité