Agriculteurs, votre exploitation support de biodiversité
Le maintien de la petite faune sauvage ordinaire, dont les espèces chassables, nécessite la préservation de leur milieu de vie pour permettre la reproduction et l'alimentation de ces espèces en toute saison, en parallèle d'une gestion cynégétique adaptée. Les professionnels des fédérations vous accompagnent dans cette démarche d'aménagement de votre exploitation pour concilier réglementation, agronomie, économie et biodiversité. De la gestion des espaces semi-naturels de l'exploitation à l'adaptation de certaines pratiques agricoles, maintenez des espaces diversifiés bénéficiant à une multitude d'espèces de faune et de flore et contribuez ainsi au maintien de paysages et d'écosystèmes fonctionnels.
Agriculteurs, et si la biodiversité était votre alliée !
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Promotion de la biodiversité ordinaire
Les Fédérations des Chasseurs de Midi-Pyrénées ont acquis une importante expertise dans l'accompagnement du monde agricole pour la mise en œuvre de pratiques agricoles favorables à la faune sauvage, tout en garantissant la qualité agronomique des parcelles.
Depuis le début des années 2000, les agriculteurs et les chasseurs de Midi-Pyrénées ont, chaque année, mis en place des centaines d'hectares de Jachères Environnement Faune Sauvage, planté des dizaines de kilomètres de haies et contractualisé un très grand nombre de bandes végétalisées, pour que leur entretien préserve au mieux la faune sauvage.
Diagnostic d'exploitation
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Ensuite, vous pourrez évaluer l'impact économique attendu lors de leur mise en place avec votre matériel
276 agriculteurs déjà diagnostiqués en Midi-Pyrénées
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Conseil personnalisé
Les Fédérations travaillent depuis de nombreuses années à la promotion de pratiques favorables à la faune sauvage. A ce titre elles disposent de differents contrats, rémunérés ou non, qui permettent à l'agriculteur de mettre en oeuvre des couverts et/ou des pratiques favorables à la biodiversité tout en remplissant ses obligations réglementaires.
Une exploitation est composée de milieux de différentes natures (cultivés, humides, arbustifs, herbacés, etc.) dont la diversité dans l'espace et dans le temps en fait des supports de vie favorables pour la faune sauvage. Les intérêts de ces espaces et leur rôle pour la biodiversité peuvent bien souvent être améliorés en tenant compte de quelques préconisations simples pour chacun de ces milieux.
Couvert d’interculture
Le couvert d’interculture, ou couvert hivernal procure refuge et alimentation à la faune en période critique, à condition de tenir compte des préconisations suivantes :
Date d’implantation : pour un développement optimal, préférer un semis fin août à début septembre
Maintenir les chaumes le plus longtemps possible avant intervention
Implanter un mélange de 2 à 3 espèces, avec une base de graminée (avoine diploïde) à laquelle peuvent être ajoutées vesce, févérole, gesse, moutarde, navette...
Maintenir le couvert végétal pendant 4 mois après le semis
Estives en zone de Montagne - C. Cabal - FDC 31
Estives en zone de montagne
Des opérations de réouverture de milieu sont réalisées de manière mécanique (motofaucheuse, chenillard...) pour améliorer les habitats de la Perdrix grise de montagne ou du Grand tétras. Ces interventions ont lieu sur des landes ayant un taux de fermeture supérieur à 75%, sur les unités naturelles de présence de ces deux espèces. Une fine alternance de pelouses et de landes sera recherchée à échelle réduite pour fournir un habitat de reproduction de qualité. De nouvelles zones de pâture sont ainsi gagnées par les troupeaux.
Jachère faune sauvage
Jachère
Espaces agricoles non cultivés, les jachères nécessitent un entretien minimal dans le cadre de la conditionnalité des aides PAC, mais en aucun cas incompatible avec une valorisation de ces surfaces pour la faune sauvage et la biodiversité.
Pour répondre à cet objectif, la règle d'or est déjà de respecter la période de reproduction des espèces, en évitant toute intervention mécanique entre le 15 avril et le 31 août.
Ensuite, un couvert plus favorable à la faune peut être implanté, que ce soit pour sa reproduction (couvert pluriannuel de type graminées-légumineuses) ou pour son alimentation hivernale (couvert annuel en mélange à base de sorgho, de blé, de sarrasin...).
Haie dans le bocage ariégeois
Haie
Les haies sont des éléments pérennes du paysage qui constituent des zones de reproduction, d'alimentation, des repères et des corridors pour la faune sauvage. Leur maillage sur l'exploitation doit être suffisant (4km / 100 ha) et connecté avec les autres éléments paysagers pour des intérêts optimisés (banquette herbeuse notamment). Lorsque ce n'est pas le cas, des plantations avec des essences locales sont à prévoir. En matière d'entretien, les points clés sont : une intervention en hiver (hors période de reproduction), de fréquence réduite pour permettre la fructification des arbustes, laissant une emprise au sol de la haie de 1,5m minimum et ne fragilisant pas les essences (matériel adapté).
Bande tampon ou végétalisée
Ces linéaires herbacés, arbustifs ou arborés d'au moins 5m de large, sont obligatoires en bordure de cours d'eau, mais peuvent être développés de manière cohérente pour limiter l'érosion des sols, faciliter l'infiltration de l'eau ou encore servir de zone de régulation biologique dans les parcelles cultivées. Pour bénéficier à la faune sauvage, ces éléments doivent être d'une largeur proche de 10m, le couvert doit de préférence intégrer des légumineuses adaptées à la nature du sol, et être entretenues hors période de reproduction des espèces (15 avril au 31 août). Une partie du couvert herbacé peut être géré par régénération nature
Conservation des chaumes de céréales
Chaumes de céréales à paille
Ces milieux constituent des zones de refuge et d'alimentation pour de nombreuses espèces d'oiseaux. Ce sont par exemple des espaces indispensables pour la Caille des blés en période de reproduction et d'élevage des jeunes (pic d'éclosions début juillet). Les chaumes sont également fortement convoités par l'Alouette des champs ou encore la Perdrix rouge. Pour des parcelles attractives, il convient de disposer de chaumes d'une hauteur de 15cm minimum, et de les maintenir le plus tardivement possible (jusqu'au 30 septembre étant l'optimal).
Mare restaurée Chevreuil
Mare
Ces réservoirs d'eau de taille variable et de faible profondeur contribuent fortement au maintien et à l'essor de la biodiversité, par les conditions de vie spécifiques qu'elles exigent et leur rôle indispensable pour l'abreuvement estival. Ces écosystèmes tendent pourtant à disparaître par perte d'utilité et comblement. La préservation de ces milieux passe par la limitation de l'embroussaillement en bordure, le maintien de berges en pente douce permettant l'implantation d'une végétation diversifiée, d'un ombrage limité (maximum 30% de la surface de la mare) et de profondeur variées (entre 80cm et 2m).