26-04-2016 Etude bandes mellifères, pollinisateurs, rendement du tournesol et faune sauvage

Il est couramment admis que le rendement du tournesol de consommation dépend des insectes pollinisateurs. Cependant l'importance du rôle de ces insectes sur la production de tournesol n'est pas mesurée en conditions réelles. Il est donc important d'étudier l'impact des pollinisateurs sur le rendement du tournesol de consommation et les conséquences économiques potentielles consécutives à l'amélioration de la pollinisation. L'Opération pollinisateurs, initiée par Syngenta en collaboration avec l'INRA d'Avignon et la Fédération Régionale des Chasseurs de Midi Pyrénées a pour objectif de mesurer la valeur de la pollinisation du tournesol par les abeilles et l'intérêt de bandes fleuries mellifères pour les pollinisateurs et la faune sauvage.
Le dispositif :
Pour ce faire une bande fleurie (composée de sainfoin, trèfles, mélilot et phacélie) est implantée en bout de parcelle de tournesol afin de favoriser les abeilles sauvages et en début de floraison du tournesol. L'intérêt de cette bande fleurie pour la faune sauvage a également été suivi. Des colonies d'abeilles domestiques sont installées sur cette bande fleurie. Le gradient d'activité des abeilles d'un bout à l'autre de la parcelle permet d'évaluer le gain de rendement lié à la pollinisation par les insectes.
Résultats préliminaire :
Ce dispositif a été implanté chez 5 agriculteurs partenaires.
Dans les conditions de l'été 2015, le gain est de : 30 % en terme de q/ha, de 7 % d'huile et de 17 % de graines/m².

Bandes fleuries et faune sauvage ?
L'étude mise en place à l'aide de pièges photographique entre mai et août, met en évidence une fréquentation régulière de ces bandes mellifères par les mammifères y trouvant une ressource alimentaire directe via la végétation broyée tardivement (chevreuil, lièvre, ...) ou indirecte via la présence de petits rongeurs (renard, chat...). D'autres espèces comme le blaireau, le sanglier ou la corneille noire fréquentent également plus occasionnellement ces espaces.
Pour certains sites ce sont près 2 contacts par jour qui sont enregistrés, montrant combien ces bandes sont fréquentées.
En revanche, les caméras n'ont pas montré de présence d'espèces comme le faisan ou la perdrix rouge, pouvant être plus difficiles à détecter à cette période.
Ces espaces, non entretenus durant la période principale de reproduction des espèces (15 avril au 31 juillet) apportent une diversité d'habitat pour la faune sauvage, potentiellement disponible pour l'alimentation (végétation, insectes, ...), la reproduction ou encore la fourniture d'un refuge pour la faune.
Vous êtes agriculteur, vous souhaitez mettre en place ce type d'aménagement, consultez les contrats disponibles dans votre département.
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