Retour aux actualités

18-09-2018 Une perdrix éduquée en vaut deux…

Une perdrix éduquée en vaut deux…

La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron et les chasseurs de Montlaur ont organisé pour les étudiants de la Maison Familiale de Valrance une journée autour de la gestion de la Perdrix rouge. Depuis plusieurs années maintenant, la Fédération travaille au retour de ce bel oiseau par des lâchers de renforcement réalisés à partir d’oiseaux de souche pure et fait nouveau d’oiseaux « éduqués ». Éduqués, car les perdreaux qui sont lâchés sur le territoire ont bénéficié depuis le stade poussin d’un apprentissage leur permettant l’acquisition d’une réelle méfiance face aux prédateurs et d’une certaine débrouillardise pour trouver leur nourriture.

Cependant, comme le souligne Dominique Marbezy, « Plus que les perdreaux éduqués, l’objet de la journée est de visualiser les aménagements réalisés par la Fédération et la Société de chasse de Montlaur ». Rien n’a été laissé au hasard. Des haies ont été plantées, des cultures à gibier favorisant des floraisons étalées pour attirer des insectes et la production de graines variées pour l’arrière-saison ont été semées. Les étudiants ont également pu apprécier le travail assidu des chasseurs pour remplir régulièrement les agrainoirs, les mares et les points d’eau implantés pour faciliter l’acclimatation de la perdrix. Les volières de rappel et de pré lâcher ont également été présentées dans leurs rôles respectifs. Le travail partenarial mené avec les agriculteurs qui acceptent de laisser ici quelques bandes-abri enherbées, là quelques cultures qui sur pied a également été expliqué.

Il faut dire que la perdrix ne peut se satisfaire de milieux fermés, de stades préforestiers ou forestier. Elle demande des formations de pelouses, un paysage bocager où alterne une mosaïque de cultures et de prairies et surtout des parcelles qui ont pu conserver des tailles modestes et exemptent de toute utilisation de produits phytosanitaires qui privent les jeunes des insectes dont ils se nourrissent exclusivement les premières semaines de leurs vies. Comme le souligne le Président Jean–Pierre Authier : « Le chemin du retour de la perdrix dans nos campagnes est long et nombreux sont les paramètres à prendre en considération pour y arriver. Actuellement, nous menons plusieurs projets sur le département avec nos partenaires scientifiques que sont l’IMPCF et l’ONCFS et avons bon espoir de réussir sur les territoires les plus favorables grâce à l’investissement bénévole des chasseurs locaux ». À suivre....

Partager l'actualité