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09-07-2018 A St Côme, Thierry Cayla, fauche et préserve la faune sauvage

A St Côme, Thierry Cayla, fauche et préserve la faune sauvage

La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron propose aux agriculteurs qui le souhaitent d’utiliser une barre d’effarouchement pour la fauche des secondes coupes. Cette barre est le 4ème prototype produit par les chasseurs. Elle est le fruit de plusieurs années de travail en collaboration avec la profession agricole.

Thierry Cayla agriculteur à Bans sur la commune de Saint Côme d’Olt fait partie du groupe de travail sur le machinisme agricole et la faune sauvage créé par la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron. Chef d’exploitation en bovin viande sur le plateau de l’Aubrac il fauche 80 ha par an, majoritairement des prairies temporaires et quelques prairies naturelles. Chaque année il observe des lièvres, des faisans et des chevreuils sur ses parcelles. Comme il le dit lui-même, « … Je suis comme beaucoup d’autres agriculteurs. Je n’apprécie pas de voir des animaux sauvages passer dans ma rotative. Je me suis donc porté volontaire cette année pour tester la barre d’effarouchement de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron. Cet équipement est assez facile à atteler sur le relevage avant, le système de vérins permet un dépliage automatique, je suis cependant obligé de descendre du tracteur pour actionner des vannes hydrauliques à l’entrée du champ. S’il fallait produire d’autres barres de ce type, je verrais plus un système dépliable à la main, cela permettrait de faire baisser le coût de fabrication. Le terrain est assez accidenté sur mon exploitation et je fauche à une vitesse adaptée autour des 9 km/h. Cette vitesse permet une utilisation assez facile de l’équipement. Cet appareil répond bien à mes attentes. Ce système de peigne avec des dents rigides, mais flexibles permet un réglage assez proche du sol ce qui le rend très efficace. La Fédération qui a déjà travaillé sur cette thématique a eu des résultats très positifs sur le petit gibier avec des mortalités proches de zéro sur les lièvres faisans et perdrix…».

Seule ombre au tableau, les faons de chevreuils doivent absolument être vus par le conducteur pour être sauvés, car ils restent souvent figés au sol et le contact avec les peignes de la barre d’effarouchement ne suffit pas à les faire fuir. Cependant, de l’avis de Thierry Cayla, l’action du peigne améliore la visibilité dans l’herbe. La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron étudie actuellement la possibilité de travailler avec de nouveaux outils utilisant la technique de détection par infrarouge directement relié à la faucheuse ou l’équipement de drones équipés de caméras thermiques. Cependant, ces dispositifs sont encore en phase de test pour la plupart. D’ailleurs Jean-Pierre Authier, Président de la Fédération des Chasseurs de l’Aveyron souligne qu’il importe aujourd’hui que les fabricants de machines agricoles prennent enfin cette problématique à bras le corps. Les Fédérations, ne pouvant pas assumer seules ces investissements. Il précise notamment que « …sur certaines sociétés de chasse où nous suivons la mortalité du gibier au moment des travaux de fenaison le nombre de lièvres tués par les conditionneuses est supérieur au plan de chasse attribué. Cela est très certainement pire pour les oiseaux qui nichent au sol, mais là les chiffres sont bien plus difficiles à obtenir, car il faut une inspection minutieuse de la parcelle afin de pouvoir comptabiliser les nids détruits. ».

Quoi qu’il en soit, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron continue d’innover et propose à tous les agriculteurs qui le souhaitent d’utiliser les barres d’effarouchement pour les secondes coupes.

Contact Guillaume Druilhe 06.72.74.10.06

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